Bilan 2022 – Projets

Un bilan, c’est se projeter vers l’avenir. Ayant terminé un roman et une bande-dessinée en 2022, je me dois de rebondir, de relancer la machine sur de nouvelles idées suffisamment excitantes pour avoir envie d’y passer… des années !

Concept pour les élèves dans Le Collège de l’Apocalypse

Bande-dessinée

Pour la première fois depuis que je fais de la BD, aucun projet ne s’est présenté de lui-même pendant la production de La Prépa pour prendre la suite. Pourtant, quatre ans sont passés. J’ai bien évidemment des projets sous le coude, les habituels pourrais-je dire, mais rien d’évident.

Pour la première fois, j’ai envisagé d’arrêter simplement la BD, me demandant si j’avais encore l’envie pour cela. La somme de travail que cela demande, l’investissement sur quatre ans, me paraissent aujourd’hui des charges insurmontables. J’avais envie de partir sur de nouveaux défis pour me motiver (une BD en réaliste, avec des humains, une BD au crayon et à l’aquarelle, une BD dans un monde fantastique…), mais cela me bloque plus qu’autre chose. Ce ne sont pas les idées qui me manquent, c’est l’énergie.

Ces deux dernières semaines, pourtant, l’envie est revenu. Le Collège de l’Apocalypse, dont vous avez pu lire un prototype il y a 2 ans, occupe de nouveau mon esprit. Son point fort est de pouvoir le construire sous forme de saynètes plus ou moins indépendantes, comme à l’époque de Salle des Profs. Ainsi, au lieu de me lancer dans un gros projet de 60 pages, je me lancerai dans des petits projets de 4/5 pages à chaque fois.

Pour cela, j’aimerais aussi changer mon style graphique. Ce dernier, qui poussait vers le réalisme (des corps et des décors) sans y parvenir vraiment, est devenu un boulet. Je voudrais retrouver un style plus cartoonesque, plus dynamique pour ce nouveau projet. Je me suis lancé dans des recherches, la preuve que ce projet m’anime.

Concepts pour les personnages des professeurs dans Le Collège de l’Apocalypse

Je me suis déjà lancé dans la première planche, trop vite sans doute, mais j’avais besoin de me reconnecter à la BD rapidement pour ne pas la perdre.

Pour le moment, les autres projets sont en stand-by et le resteront sûrement longtemps.

La première case de la première planche

Peinture

Rien de spécial ici. Mon but est de continuer à peindre, de réaliser portraits et projets, si possible en augmentant les formats. Mais dans un appartement, il paraît difficile de peindre au-delà d’un 30×40 cm (du A3 en gros). Il me faudrait alors un chevalet et je n’ai pas vraiment la place pour cela.

J’ai abandonné un peu l’idée (le rêve ?) d’exposer mes peintures. Elles me paraissent trop petites, trop typées illustrations pour que je puisse trouver un endroit où les montrer.

J’espère quand bien même avoir droit comme les deux années précédentes une demande de commande de portrait. J’y ai eu droit sur Instagram une fois en 2021 (qui n’a pas abouti car c’était payant) et une fois en 2022 (qui n’a pas abouti car c’était jugé trop cher).

Première peinture de l’année en cours de réalisation !

Romans

J’ai actuellement trois romans en cours. Le premier, très avancé, appelé L’exposition permanente a été mis en pause en 2020. Je l’ai relu récemment et il est obsolète. Mon écriture a changé et il faudrait que je le reprenne complètement. J’en garde le sujet et l’intrigue, bien développés, pour plus tard.

Le second, de nom de travail La bassiste, est un roman basé sur mes souvenirs d’école d’ingénieur. Il aurait pour protagoniste une jeune fille qui intègre un groupe de rock dans son école de chimie. Là aussi, l’histoire est bien poussée et j’ai pas mal écrit dessus en atelier d’écriture. Il y a une voix, un sujet… Le projet avance bien. La musique des années 90 inonde le texte.

Mon cœur s’affole ; il bat trop fort. Mon pouls s’envole alors que je monte sur la scène. Les projecteurs m’aveuglent de leur lumière rougeoyante. Je devine les visages dans la salle, des masses informes qui me regardent. Je détourne les yeux, branche ma basse et monte le potard de volume. Je sens mon instrument vibrer contre moi ; j’ai libéré la bête. Son ronronnement m’apaise autant qu’il m’excite. Avec elle, je ne suis plus seule face à la foule. Dans quelques secondes, c’est nous qui lancerons l’attaque. Une charge frontale, tout en graves et en cordes à vide. Le son les soufflera tous, ils le sentiront traverser leur chair, faire vibrer leurs entrailles et alors ils hurleront d’un cri des temps anciens. Antique. Archaïque. Mon La majeur les jettera tous au sol, et quand viendra le Sol, là, je lèverai le majeur.

Extrait de La Bassiste

Le troisième, L’Arbre foudroyé, est un roman sur le deuil. Une femme part avec son compagnon en randonnée en Écosse pour faire le deuil de leur fille. C’est une idée qui a émergé suite à un texte d’atelier et c’est celui qui m’occupe le plus actuellement. Cela sera, au plus, un court roman. J’ai un peu en tête de le terminer “rapidement” car l’intrigue est moins complexe que les autres.

Une fois devant l’arbre, j’hésite. Même mutilé, il reste massif, si majestueux dans la mort. Son écorce noircie se décolle à moitié. Son tronc fendu est comme une gueule qui hurle son agonie. Je peux l’entendre crier, lui et ses branches tendues en une dernière supplique.
Là où la foudre a frappé, les Dieux sont entrés. Je m’approche et caresse ses racines qui serpentent tout autour. C’est un passage vers l’autre monde, un portail vers les Anciens et les morts. Je remonte lentement vers le tronc, le cœur frissonnant. Je sens la pluie qui a repris. Elle griffe mes joues, les lacère de ses larmes glacées. Ce ne sont que des rides de plus sur mon visage creusé. Un mal m’aspire de l’intérieur, une force qui me consume. Si je ne fais rien, elle m’emportera. J’entends Alexis qui m’appelle, mais l’averse noie ses paroles. Je le devine entre contrebas, si loin de moi.
Je pose mes mains sur le tronc. Sa peau est rêche, âpre au toucher. La pluie révèle son odeur de carbone brûlé, de pourriture du bois et de relents saumâtres de la mousse qui le recouvre. Je glisse ma main sous l’écorce, entre en contact avec sa chair. Elle est douce et lisse au toucher, comme la peau d’un bébé vitrifié. Des étincelles s’agitent au bout de mes doigts. Je te sens, là, qui cherche à m’atteindre, qui cherche à me rejoindre. Le fil est si ténu ; il pourrait si vite se briser comme toi tu t’es brisée. Ma main remonte, je veux te sentir, te parler. Mon visage est trempé, de larmes ou de pluie, je ne sais plus très bien. Laisse-moi te sentir, rien qu’une fois, que je sache qu’il y a un ailleurs, que tu es là, quelque part, dans ce monde ou au-delà. Promets-moi que l’on se retrouvera.

Extrait de L’Arbre foudroyé

Je publie de nombreux extraits de mes écrits en cours, et notamment de ces romans, sur ma page Facebook Alexis Garehn. J’y publie également chaque semaine mes textes d’atelier d’écriture. N’hésitez pas à m’y suivre et à me lire, cela m’encouragerait fortement.

Blog

La Prépa étant terminé, j’aimerais changer l’apparence du site, très orienté scolaire. Le canevas devrait rester le même, mais les couleurs et le thème seront modifiées.

J’ai quelques mises à jour à faire également sur certaines pages. Je le fais de temps en temps pour améliorer l’ergonomie du site. Il faudrait changer la page Galerie, ajouter des items dans la Boutique… Certaines BD ne sont pas lisibles confortablement sur le blog aussi et il y a des bugs sur certaines… Bref, du travail de fond que je fais au fur et à mesure, quand je m’en rends compte et que je prends le temps.

Comme toujours, ce ne sont pas les projets qui manquent, c’est le temps ! Je vous souhaite à tous une belle année 2023 en espérant qu’elle sera aussi riche en projets, quels qu’ils soient !

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