Françoise Pétrovitch

Je m’aperçois que j’avance dans mes recherches artistiques lorsque je sens des ponts avec d’autres oeuvres. Après avoir parlé de mon amour pour le naturalisme (j’aurais d’ailleurs d’autres choses à ajouter sur le sujet !), j’ai été marqué récemment par l’œuvre de Françoise Pétrovitch.

Françoise Pétrovitch est une artiste plasticienne qui dessine, peint et sculpte. On va s’intéresser essentiellement à la première partie, n’étant moi-même pas du tout attiré par la sculpture ! J’ai découvert son œuvre suite à son exposition au Musée de la vie romantique (Aimer rompre, 2023). Ayant été séduit par son art, j’ai enchaîné avec son exposition à la galerie Semiose (Dans mes mains, 2024).

Exposition Aimer Rompre au Musée de la vie romantique

Les œuvres présentées par Françoise Pétrovitch sont de grandes toiles assez éloignées de mes petites peintures. C’est sur le sujet que des recoupements m’ont paru évident. La peintre s’intéresse beaucoup à la représentation de personnes, notamment adolescentes (on ne peut pas vraiment parler de portrait). Ils peuvent être seuls ou à plusieurs. Lors de l’exposition Dans mes mains que j’ai senti un rapprochement avec mon propre travail.

Sur ces deux peintures, on voit bien la différence de traitement. Il y a peu de paysages et d’arrière plan chez Petrovitch je travaille d’avantage en matière. C’est très différent comme approche. Mais le sujet ici est identique : peindre quelqu’un sur son portable.

L’artiste semble avoir la même fascination pour les moments à attendre, ce qui fait écho à ma série sur l’ennui. Et même si la technique et le rendu est différent, on retrouve des compositions ou des poses identiques.

Enfin, l’artiste peint plusieurs tableaux avec deux ou trois personnes, des représentations de jeunes gens en groupe. Même si ceux-ci n’interagissent pas (même avec les regards), cela m’a fait pensé à ma série sur la sororité. Les compositions sont cependant plus éloignées, car à l’inverse j’essaie de mêler les corps.

Depuis quelques temps, je me cherche en tant que peintre. Depuis quelques temps, j’ai l’impression de me trouver de plus en plus. Cela passe aussi pas la découverte d’artistes qui, de par leur technique et/ou leurs sujets me font prendre conscience de ce qui fait ma personnalité. Françoise Pétrovitch aura été l’une d’eux.

Les Territoires Interdits

Les Territoires Interdits, acrylique, 35×25 cm

Vous pouvez remarquer que cette peinture est assez différente de celles que j’ai pu réalisées. Il y a bien eu quelques peintures de montagnes, mais rien de monochrome ainsi. La raison est toute simple : cette peinture servira de couverture pour mon prochain recueil de texte intitulé Les Territoires Interdits. Tout était prêt, il ne me manquait plus qu’une illustration pour la couverture, la voici !

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My wild flower

My wild flower – Acrylique – 25×35 cm

Je suis arrivé au bout de cette peinture. Ce n’est pas tout à fait du A4, je n’ai pas pu la scanner. J’ai essayé d’en scanner une partie, mais on voit le grain du papier en relief. Je suis parvenu à faire une photo relativement fidèle aux contrastes et couleurs réelles.

Voilà donc la série The Call of the Wild qui gagne une itération supplémentaire.

L’attente

L’attente – acrylique – 40×30 cm

Une grande peinture à l’acrylique qui m’a pris pas mal de temps… Comme d’habitude, j’ai beaucoup de difficultés à retrouver le rendu en photo. Malgré l’impression, ce n’est pas un portrait à proprement parler. La composition et l’intention rapproche cette peinture de ma série L’Ennui.

Pour une fois, je vous en montre les étapes (elles sont souvent disponibles sur mon Instagram). Elles correspondent à chaque fois à une fin de « séance ». Je m’y suis donc mis à 4 fois pour finir la peinture.

La première étape permet de fixer la composition et les grandes masses de lumière.

Dans la deuxième étape, j’ai affiné le t-shirt, les cheveux, les bras et le visage. Je fais le choix de passer le t-shirt en jaune, ce qui s’accorde bien avec le violet du pantalon, le bleu sombre du fond et les différents éléments entre beige et marron (fenêtre et rideaux). J’abandonne aussi l’idée de faire un pantalon rayé.

Dans la troisième étape, je pensais avoir terminé. J’ai beaucoup travaillé le visage et les contrastes. Même chose pour le t-shirt. Mais la partie droite du t-shirt est trop contrastée et manque de finesse. Je vais apporter toute une série de petites retouches pour aboutir à une peinture finale. Je retouche aussi la fenêtre dont la couleur rosée ne me convient pas.

L’Ennui #13

L’Ennui #13 – Acrylique – 30×40 cm

Une nouvelle peinture sur le thème de l’ennui. Je n’en suis pas vraiment satisfait. Il y a des éléments qui me déplaisent (la plante, les cheveux, la « vue » par la fenêtre…), mais je sens que je ne vais pas vraiment arriver à faire mieux donc je préfère m’arrêter là et commencer autre chose.

Trouver son style artistique

C’est un grand classique du peintre/dessinateur : comment trouver son style ? Je l’ai longtemps cherché en tant qu’auteur de BD, c’est désormais la même chose en tant que peintre. Rapidement, j’ai essayé de développer des univers par des séries thématiques (L’Ennui, The Call Of The Wild, Mon Essentielle, Confinée…) C’est une façon de mettre une cohérence à mon travail (même si tout vient d’une envie initiale, plus que d’un « calcul »).

J’ai eu une surprise la semaine dernière en visitant le Musée Reina Sofia de Madrid en tombant sur ce tableau :

Peinture d’Olga Sacharoff

Pour la première fois, je me suis senti une affinité particulière avec une peinture. En effet, on peut y reconnaître l’un des sujets que j’aime peindre : L’Ennui. On y retrouve le regard fuyant et les gammes de couleurs que j’aime utiliser. Même si picturalement, le style est évidemment différent, je me suis retrouvé dans la façon de traiter le sujet, dans l’ambiance dégagée.

La pose ici est très proche.
Même traitement des couleurs : bleu/gris pour l’ensemble, rose pour la peau.

Il ne faut pas voir ce tableau d’Olga Sacharoff comme une inspiration pour moi. J’ai, devant ce tableau, compris que je commençais à me trouver, suffisamment pour trouver des similitudes avec une autre artiste. Or, habituellement, dans les musées, c’est plutôt l’inverse qui se passe : je vois des œuvres et je me dis que j’aimerais peindre de la même façon.

Je ne sais pas si tout cela est clair pour vous, mais pour moi, c’est une forme de révélation comme quoi j’avance dans mon cheminement, petit à petit. À force de chercher, il serait bien possible que j’ai fini par trouver.

Feeling blue

L’Ennui #10 – Acrylique – 40×30 cm

Je vous présente ma nouvelle peinture issue de la série L’Ennui. Je suis très content de cette peinture, qui représente ce que j’adore : le clair obscur. Mes maîtres préférés sont pour la plupart des adeptes du genre : Caravage et tous les peintres flamands tels que Rembrandt.

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L’Évasion

The Call of the Wild : L’Évasion – Acrylique – 40×30 cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Voilà ma dernière peinture à l’acrylique. Je l’aime beaucoup. De près, elle est assez brute, mais de loin cela fonctionne bien. Les volumes et les lumières y sont. Le travail sur la banquette est aussi très réussi. De loin (encore une fois), on sent bien le cuir. Je vous présente ici une photo prise comme j’ai pu, cela se sent un peu hélas.

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La Renaissance

Extrait de mon carnet de voyage

Ayant passé mes vacances dans le berceau de la Renaissance (aka Florence et la Toscane), j’ai visité des musées et des églises pendant 3 semaines. Au programme : vie de Jésus, vie de Marie, Vierge à l’enfant, Saint François et autres… Bref, de l’image pieuse à fond. Voilà qui m’a donné l’envie de me remettre à des réinterprétations modernes de ces représentations catholiques d’antan.

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L’hiver

Hiver, acrylique, 32×24 cm

Je profite de mes vacances à la maison pour peindre. Ici, un portrait de l’hiver. J’ai recomposé toutes les couleurs d’après une photo. J’aime beaucoup cette peinture, que ce soit pour la texture du manteau, le volume du bonnet ou la présence du personnage qui semble vraiment être présent et nous regarder.

L’Ennui #8

L’Ennui, acrylique, 30×40 cm

Je suis très fier de cette acrylique, car c’est un grand format pour moi. Je trouve la lumière assez réussi et cette bichromie rend bien. Tout cela reste perfectible, mais c’est une de mes peintures à l’acrylique préférée.

Elle est à mettre en rapport avec une autre peinture de cette série que j’aime aussi beaucoup (mais deux fois plus petite) :

L’Ennui #4

The Call of the Wild : Le train #2

The Call of the Wild : Le train #2 – Acrylique – 24×32 cm

Qui dit retour du beau temps, dit retour à l’acrylique. Avec la belle lumière de ces derniers jours, j’ai pu me remettre à la peinture. C’est pas toujours simple de si replonger après des mois sans toucher mes tubes.

Par rapport à la photo modèle, je pense qu’il aurait fallu que je choisisse un format plus grand pour pouvoir détailler davantage le visage. Là, je me suis senti hyper contraint.