Bilan 2014 – Les projets

article_analyseDepuis quelques années, je mène chaque année un projet. D’abord les notes bloguesques de Tout à l’Ego, puis Le Modèle Vivant et Salle des Profs. Cette année, c’est L’Éveil des Sens qui m’a occupé pendant neuf mois. L’occasion de remettre une nouvelle fois beaucoup de choses en question !

En décembre 2013, à la fin de Salle des Profs, j’avais demandé à mes lecteurs quel projet ils attendaient. Bien que je savais que je ne tiendrais pas compte de ces résultats, il est toujours intéressant de voir ce qu’espéraient mes lecteurs alors. Sans surprise, c’est Salle des Profs qui tient le haut du pavé. Il est assez logique que les lecteurs souhaitent lire la suite du projet qu’ils venaient lire depuis plusieurs mois…

StatistiquesProjets

L’Éveil des Sens n’est alors pas du tout en tête… Logique, il n’a eu droit qu’à de vieilles versions (pas toujours connues des lecteurs) et une planche de démarrage avorté… Cela ne m’empêchera pas, trois mois plus tard, de me lancer à corps perdu dans ce projet.

L’Éveil des Sens est d’abord ma première tentative de me faire publier dans l’édition. Je souhaitais intégrer la collection BN² de Jarjille. Ces derniers proposent des livres d’une douzaine de page, en format carré noir et blanc, sur le thème de l’enfance. Une fois le premier chapitre redécoupé et dessiné, je l’envoie alors à Jarjille. Mon courrier restera hélas sans réponse. Mais parfaitement à l’aise dans ce format carré, ayant pris mes marques, je décide de terminer cette bande-dessinée, un projet vieux de trois ans déjà !

Choisir selon l’envie et les capacités du moment.

Il est toujours difficile de choisir quel projet l’on va mener. Ayant énormément d’idées de scénarii, je me dois de sélectionner à chaque fois celui qui va me motiver le plus et qui correspond à mes capacités du moment. Parfois j’aime faire rire, parfois je veux faire une histoire longue… J’ai même pris l’habitude d’alterner systématiquement la couleur et le noir et blanc ! Ainsi, après avoir souffert sur les mises en couleur à l’aquarelle de Salle des Profs (pour un rendu qui ne me convient pas), L’Éveil des Sens fut une bénédiction. Non seulement cela m’a permis d’aller plus vite, mais j’ai pu densifier mon encrage et, surtout, passer moins de tenter à traiter les pages. Ainsi, entre la fin de la dernière planche et la publication effective en format papier, il n’y eut qu’un mois… Un record !

ProjetEveilDesSens

L’Éveil des Sens est symptomatique d’une façon de travailler que j’essaie de développer : attendre le bon moment et laisser mûrir. J’ai toujours cru au potentiel de ce projet, mais j’ai aussi senti que je n’étais pas prêt. Après divers changements graphiques et de reprise du scénario (trois fois réécrit et redécoupé), je pense avoir trouvé le trait et le ton qui convenait à cette autobiographie.

Se professionnaliser dans son approche du projet

SalleDesProfsAvec L’Éveil des Sens, j’ai essayé d’améliorer ma qualité de dessin. Si ce dernier reste simple, voire enfantin, j’ai soigné l’aspect général pour éviter les écueils de planches où les erreurs gênent la lecture et frappent le lecteur.

Ainsi, j’ai travaillé en atelier la perspective et j’ai arrêté de tenter de la tracer “au feeling”. Je me suis retrouvé avec plein de lignes sur mes planches. Et si rares sont les planches qui mettent vraiment en lumière ces efforts, c’est l’absence (tout du moins, la baisse) de cases bancales qui permet au dessin de monter d’un cran. Les planches de ce projet sont sans conteste les plus belles que j’ai pu réaliser, malgré leur simplicité. J’ai aussi appris à les refaire quand ça n’allait pas.

Pour les amoureux de L’Éveil des Sens, sachez que le tome 2 consacré au collège/lycée est envisagé, mais pas pour tout de suite. Il faudra être (très) patient !

Aller plus loin, mais différemment.

Laura_07Ces progrès me donnent envie de me lancer dans un projet plus difficile encore où les décors sont prépondérants et où les personnages seraient dans un style semi-réaliste, avec des poses plus travaillées et plus de dynamisme en général. Avant de me lancer, j’ai tenu à faire des essais afin de voir si j’avais les épaules assez larges pour le projet. Ces derniers m’ont rassuré même si certains passages à dessiner me donnent d’avance des sueurs froides…

J’avais très envie de revenir à la fiction également, avec une histoire plus longue. Jouer avec la narration et la mise en page me manquait. Alors que l’idée de Jotunheimen me vint en août 2014, 50 pages sont d’ors et déjà découpées (pour un total estimé à 80 pages). Mon classeur pour ce projet devient chaque jour plus épais ! Mais au moins, j’arrête un temps les scénarii sous forme de chapitres autobiographiques (soit mes deux derniers projets !).

Laura_082014 fut une très belle année. En publiant L’Éveil des Sens, je continue à mûrir petit à petit ma production comme bon me semble. Et je démarre 2015 surexcité à l’idée de dessiner Jotunheimen, un projet ambitieux, à la fois graphiquement que dans le propos, le fiction ne permettant pas de se cacher derrière l’argument du réel. J’ai hâte de me lancer dans cette nouvelle aventure, en espérant qu’elle vous plaira autant que j’ai pris de plaisir à l’écrire !

Littérature & bande-dessinée

article_analyseA l’occasion de la publication de mon livre de nouvelles, J’aurais aimé être quelqu’un d’autre, il me paraissait intéressant de montrer cette facette de ma créativité. Depuis des années, je crée autour d’un triptyque : écriture/composition/dessin. Et au fur et à mesure que les années passent, chaque composante prend plus ou moins de place.

L’écriture a toujours été chez moi prépondérante. Inventer des histoires, avoir des idées… Cela m’a toujours poussé à prendre la plume – ou plutôt le clavier – pour mettre le tout sur papier. Cela a commencé très tôt, puisque c’était la façon la plus simple de procéder. Il était facile de prendre un papier et d’écrire. Clairement, malgré un amour pour la bande-dessinée dès mon plus jeune âge (et pour le dessin également), la façon de faire m’a paru à l’origine complètement opaque. Comment encrer correctement ? On voyait encore le crayon gommé ! Et ce n’est qu’en démarrant mon blog il y a quelques années que je me suis penché réellement sur le sujet, trouvant des solutions petit à petit.

Comment développer un style digne d’intérêt ?

La littérature posait d’autres soucis que je garde encore aujourd’hui. La difficulté de développer un style et d’écrire ce que j’imaginais a été un frein à de nombreuses histoires. Comme pour beaucoup d’amateurs, j’ai commencé des romans sans jamais les terminer. Il y a huit ans, lors de ma dernière année en tant qu’étudiant, j’ai enfin écrit un roman complet. Premier livre d’une saga qui devait en avoir cinq (et qui n’en aura donc qu’un seul !), il m’a permis de développer jusqu’au bout un univers. Dans le même temps, j’écrivais les nouvelles de J’aurais aimé être quelqu’un d’autre (dont seule une partie sont publiées aujourd’hui, le reste étant de trop faible niveau), ainsi que le début du Huitième Péché Capital. A l’époque, j’essaie de toucher à la bande-dessinée, mais je suis trop limité techniquement que pour faire autre chose que de vagues crayonnés.

Ainsi donc, Le Huitième Péché Capital, mon premier projet fictionnel pour la bande-dessinée était à l’origine un livre. Et aujourd’hui encore, j’hésite sur le médium à utiliser. Si le dessin me permet un langage parfaitement adapté à l’univers infernal, ce début de roman a été le seul (aujourd’hui) où j’ai eu l’impression de développer un style qui me correspondait. Du coup, j’oscille entre l’envie d’écrire le roman et celui de l’adapter en bande-dessinée. Ironie du sort, l’embryon de cette histoire avait d’avoir été imaginé pour un court métrage de 3D qui n’a, bien évidemment, jamais dépassé la modélisation d’un premier personnage…

– Au fait, tu lances un nouveau péché capital… Mais tu as pensé à prévenir le vieux ?
– Le vieux ?
– Ben, Dieu !

Extrait du “Huitième Péché Capital”

La Chasseuse d’Hommes a vécu l’effet inverse. Pensé avant tout pour la bande-dessinée, l’optique d’une transcription en roman a fait du chemin. D’abord pour asseoir le scénario, puis pour éviter les problèmes liés à mes lacunes de dessinateur. Produire une bande-dessinée en mode réaliste est simplement impossible pour moi. Certes, je peux faire illusion sur des cases par-ci par-là, mais ce serait avoir des œillères que de ne pas reconnaître mon incapacité à faire un travail correct dans ce style. En revanche, j’essaie de développer un style dans le roman. Je me cherche encore beaucoup, mais j’espère parvenir à faire quelque chose de sympa. Et pourquoi pas l’adapter ensuite ? Ou mieux : le faire adapter par quelqu’un d’autre !

Après avoir bouffé du sable et de la poussière toute la journée, la première chose que l’on fait est de se payer un verre au rade du coin. Je ne voulais pas me faire remarquer, mais dans ces petits bleds paumés, impossible de passer inaperçue.

Incipit de La Chasseuse d’Hommes

ils-se-demandent-cover-2014-09-01-17-06-47Mon intérêt littéraire est donc régulièrement relancé par mes lectures, mais également par les concours de Short Edition. Ces derniers m’ont fait sortir du placard mes anciennes nouvelles et j’ai fini par les retoucher et les publier. Le problème reste toujours de cumuler ce genre d’activités à côté du boulot. Une passion est déjà dévorante dans son aspect temporel (entre autres…), alors deux… Cependant, on peut lier le tout dans une passion commune : raconter des histoires. Si j’avais la possibilité de réaliser des films ou de monter des pièces de théâtre, nul doute que j’écrivais mes histoires pour qu’elles s’adaptent au medium.

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A peine cet article terminé que j’apprenais que j’étais dans la liste des lauréats du prix d’automne de Short Edition. Nul doute que cela devrait m’inciter à continuer d’écrire dans l’avenir, même si j’ai eu mon prix avec une nouvelle écrite il y a plusieurs années ! Merci à tous ceux qui ont voté pour moi et à tous ceux qui auraient bien voulu mais qui n’étaient pas inscrits sur le site !

J’aurais aimé être quelqu’un d’autre sur The Book Edition

Blog Brother

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Depuis janvier 2011, j’anime en compagnie d’Eric the Tiger un blog de critiques de bande-dessinées nommé BlogBrother. Cela nous a permis de partager notre avis sur plus de 600 titres. Notre complémentarité en termes de lectures permet de balayer un large plan de la bande-dessinée, même si le franco-belge (au sens de francophone) reste largement surreprésenté.

Suite à l’arrivée de publicités intempestives sur Over-Blog, nous avons décidé de déménager le site et de le développer sur notre propre hébergement. Il vous faudra donc changer votre flux RSS ou votre favori. Désormais, Blog Brother se lit ici :

www.blogbrother.fr

Outre les problèmes de publicités, l’évolution est aussi naturel que lors de mon passage d’Over-Blog à Belzaran.fr : une envie d’indépendance et de souplesse. Ainsi, fort de mes progrès en CSS, j’ai forgé un thème hérité du White Rabbit développé pour Belzaran.fr. Le site reste en construction, mais est suffisamment avancé pour être publié.

De meilleurs référencement et navigation

Le fait d’avoir un nom de domaine nous permettra ainsi d’avoir un meilleur référencement. De même, le plugin Related Posts est parfaitement adapté. Il proposera automatiquement des œuvres des mêmes auteurs ou des critiques des autres tomes de la série en fin d’articles.

Concernant l’importante base de données, elle ne sera pas transférée afin de pouvoir repartir sur de nouvelles bases. Les anciens articles seront progressivement intégrés, quand nous n’aurons rien à publier par exemple.

Une page Coup de cœur a été ajoutée. Elle permet au lecteur en un clic de voir tous nos livres cultes !

Aujourd’hui, un article inédit consacré au quatrième tome de Blast a été publié. Pour l’occasion, les trois premières critiques sur les tomes précédents ont également été ajoutées.

Blast, T4 : Lire la critique par Eric the Tiger

Je n’ai plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture !