Depuis que je peins à l’acrylique, j’ai commencé à développer un style reconnaissable. Cependant, il m’a toujours été difficile d’y mettre un nom. Certes, j’ai quelques peintres favoris, mais j’avais envie de trouver un mouvement qui puisse être une source d’inspiration, et ne pas uniquement citer des techniques picturales (comme le clair-obscur). Or, une série de peintres du XIXème siècle a, au cours des années, retenu mon attention. Ce mouvement, c’est le mouvement naturaliste.
Le naturalisme vise à reproduire une réalité dite objective, voire sociale, plutôt qu’à peindre des scènes historiques, allégoriques ou mythologiques. Il est parfois confondu avec le réalisme avec lequel il a de nombreux points communs (un article complet sur le sujet).
MON ESSENTIELLE : LE MUSÉE #2 – Aquarelle & crayon – 40×30 cm
J’ai eu beaucoup de mal à réaliser cette peinture. Je l’ai démarré il y a plusieurs semaines et j’ai eu des soucis aussi bien dans le dessin (notamment le décor, mais aussi le visage), puis dans l’aquarelle (notamment les tableaux de derrière). J’ai cru longtemps qu’elle serait ratée quoiqu’il arrive, mais je me suis forcé à aller au bout. Finalement, je la trouve pas si mal que ça. Certaines, certaines zones blanches ne sont pas géniales (sur le bras gauche du modèle par exemple), mais l’ensemble est plutôt harmonieux. Comme quoi, il ne faut pas abandonner !
Cette peinture était assez ambitieuse, tant sur la taille que sur le décor. Je suis heureux d’être allé au bout.
C’est un grand classique du peintre/dessinateur : comment trouver son style ? Je l’ai longtemps cherché en tant qu’auteur de BD, c’est désormais la même chose en tant que peintre. Rapidement, j’ai essayé de développer des univers par des séries thématiques (L’Ennui, The Call Of The Wild, Mon Essentielle, Confinée…) C’est une façon de mettre une cohérence à mon travail (même si tout vient d’une envie initiale, plus que d’un « calcul »).
J’ai eu une surprise la semaine dernière en visitant le Musée Reina Sofia de Madrid en tombant sur ce tableau :
Peinture d’Olga Sacharoff
Pour la première fois, je me suis senti une affinité particulière avec une peinture. En effet, on peut y reconnaître l’un des sujets que j’aime peindre : L’Ennui. On y retrouve le regard fuyant et les gammes de couleurs que j’aime utiliser. Même si picturalement, le style est évidemment différent, je me suis retrouvé dans la façon de traiter le sujet, dans l’ambiance dégagée.
La pose ici est très proche.Même traitement des couleurs : bleu/gris pour l’ensemble, rose pour la peau.
Il ne faut pas voir ce tableau d’Olga Sacharoff comme une inspiration pour moi. J’ai, devant ce tableau, compris que je commençais à me trouver, suffisamment pour trouver des similitudes avec une autre artiste. Or, habituellement, dans les musées, c’est plutôt l’inverse qui se passe : je vois des œuvres et je me dis que j’aimerais peindre de la même façon.
Je ne sais pas si tout cela est clair pour vous, mais pour moi, c’est une forme de révélation comme quoi j’avance dans mon cheminement, petit à petit. À force de chercher, il serait bien possible que j’ai fini par trouver.
Mon essentielle : Le musée – Aquarelle et crayon – 27×21 cm
J’ai (enfin) continué ma nouvelle série Mon Essentiel. Cette nouvelle illustration a été commencée juste après la première, mais j’ai bloqué sur plusieurs points, notamment la couleur. Petite explication de la réalisation de cette peinture.
Ça faisait longtemps que je n’avais plus fait de dessin d’après nature. Après un échec retentissant la semaine dernière, je suis retourné au Louvre afin d’essayer de sortir quelque chose de potable. Je suis encore bien loin de ce que je faisais avant… Va falloir bosser cet été !
Il ne faut jamais oublier ses fondamentaux. Petite séance au Musée du Louvre pour dessiner d’après nature des jolies sculptures. C’est classé chronologiquement : on commence par du crayon pour s’échauffer, puis on encre au feutre avant d’ajouter (discrètement, puisque c’est interdit apparemment) de l’aquarelle dessus histoire de mettre un peu de valeurs et donc de volume.
Pas de blagounettes cette fois, désolé ! Je n’oublie pas de travailler mes fondamentaux avec du dessin d’observation. Maintenant que j’ai appris à utiliser mon pinceau à réservoir, je peux faire des petites aquarelles au Louvre.
Des croquis réalisés au Musée du Louvre. Comme je ne suis jamais à l’abri d’une blague pourrie, j’en ai parsemé mes réalisations. Pardon aux familles, tout ça…
Tout est dessiné au feutre (après crayonné quand même), sauf la première bien-entendu et la dernière (dont j’ai amputé une partie de la sculpture) qui est dessinée au pinceau.
Pour les gens cultivésparisiens intéressés, toutes les œuvres sont issues de la section sculpture française du Musée du Louvre.