Draw this in your style – Knk

21×14,5 cm – Aquarelle & crayon

J’ai participé à un Draw this in your style de Knk. Pour rappel, dans ce challenge il faut redessiner une illustration proposée par l’artiste. L’illustration a refaire était celle-ci :

Après avoir passé des heures (sic) à chercher une photo avec un modèle qui aurait la même pose, j’ai changé mon fusil d’épaule et j’ai réutilisé une pose que j’avais déjà en stock (et déjà dessiné), en la modifiant pour intégrer les références (le sac jaune et la tresse).

En écrivant l’article, il me semble que je n’avais jamais montré ce dessin sur le blog. C’est désormais chose faite ! Ça permet aussi de voir comment, avec une même photo de référence, on peut la tordre pour obtenir ce que l’on souhaite.

Hommage à Sokal

Hier, Sokal est mort. Avec sa série Canardo, il a été d’une grande importance dans ma maturation en tant que lecteur de bande-dessinées. C’est un découvrant dans la bibliothèque de mon père ce genre d’ouvrages que je suis passé de lecteur enfant à lecteur adulte. Que j’ai continué d’être un lecteur de BD. J’ai toujours adoré l’univers noir des premiers Canardo, puis apprécié l’humour plus débridé de la seconde partie.

Cela faisait longtemps que Sokal avait délaissé le dessin sur la série. Dans les derniers albums, c’était même son fils qui s’occupait des scénarios. Je retiendrai également sa série Kraa, la dernière où il y mit toute son énergie d’auteur complet.

Sokal a bien évidemment eu une influence majeure sur le fait que je dessine mes BD en animalier.

La Cène

La Cène : Le peintre et ses modèles

J’ai enfin terminé cette grande illustration intitulé La Cène, le peintre et ses modèles. Je l’ai imaginée après avoir vu plusieurs versions inspirée de la fresque de Leonard de Vinci à une exposition. J’avais envie de faire ma propre version.

La peinture étant trop grande pour être scannée, on voit notamment sur les bords la “coupure” du scan. N’hésitez pas à cliquer sur l’image pour la voir en plus grand.

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Le Musée

Mon essentielle : Le musée – Aquarelle et crayon – 27×21 cm

J’ai (enfin) continué ma nouvelle série Mon Essentiel. Cette nouvelle illustration a été commencée juste après la première, mais j’ai bloqué sur plusieurs points, notamment la couleur. Petite explication de la réalisation de cette peinture.

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La Librairie

Mon essentiel : La Librairie

Pour cette nouvelle année, je commence une nouvelle série d’illustration. Je reprends le principe de Confinée avec de nouvelles contraintes :

  • Format : 24×32 cm (comme pour Confinée)
  • Technique : crayon et aquarelle, comme pour mes derniers portraits
  • Sujet : Une femme (suprise !) dans une activité “essentielle” pour moi.

Attendez-vous donc à retrouver une bonne partie des sujets de Mét4morphoses : sport, randonnée, cinéma, musée, restaurant…

Bon je triche un peu, cette illustration a été commencée en 2020. En gros, un dessin comme ça me prend 4 heures :

  • 1h pour le personnage
  • 1h pour le décor
  • 2h pour les couleurs

Et je fais ça en 4 à 6 sessions. Car après une heure d’aquarelle, je n’en peux plus !

Bilan 2020 – Illustration & peinture

Depuis que j’ai eu la chance de faire une exposition, mes envies de peinture et d’illustration ont explosé. J’ai commencé à développer d’autres façons de faire que dans mes BDs, même si évidemment les deux domaines s’enrichissent l’un l’autre.. Cette année 2020 aura été très riche en nouveautés et en progression pour moi.

Confinée

Si j’ai commencé l’année dernière à développer le concept de série de peintures (The Call Of The Wild, L’Ennui…), Confinée est la première série que je considère comme terminée avec 10 peintures. Aucune autre illustration n’est pour le moment prévue, même si je ne m’interdis pas de la développer ultérieurement si de nouvelles inspirations me viennent.

Le principe d’une série est, pour moi, une similitude dans la technique et le sujet, voire le format. Pour Confinée, cela se résume ainsi :

  • Sujet : une femme en confinement
  • Format : 24×32 cm, en portrait ou paysage
  • Technique : Encrage au pinceau et encre de chine, couleur à l’aquarelle.

On retrouve d’autres points communs également entre certaines productions, comme l’utilisation de la plongée. De même, les attitudes des modèles sont relativement proches, aucune d’entre elles ne regardent le spectateur par exemple.

Je suis très fier de cette série, qui a une belle unité. Cela m’a rappelé mon travail pour l’exposition Mét4morphoses 2 ans plus tôt. J’ai aussi passé un cap symbolique, peu facile à visualiser le ligne : les illustrations sont au format 24×32 cm et non plus en 14,5×21 cm. Elles sont donc plus grandes et plus “exposables” sur un mur. Mine de rien, j’avais de grandes difficultés à produire des aquarelles de cette taille. Je me suis lancé il y a peu dans une composition en 30×40 cm, La Cène (pas encore terminée), histoire d’essayer de passer un nouveau cap.

Acrylique

Cette année, après avoir bien démarré, j’ai un peu laissé tomber l’acrylique. J’ai continué mes deux séries, L’Ennui et The Call of the Wild, mais j’ai perdu ma dynamique à partir de l’été.

Plusieurs facteurs sont en cause :

  • Le besoin d’avoir de la lumière (et donc du beau temps) pour peindre sur ce médium, sinon les couleurs en lumière artificielle sont faussées.
  • L’installation du matériel est longue, le nettoyage également et le travail de peinture fastidieux, si bien que quand je peins de l’acrylique, je m’installe au moins pour deux heures.
  • J’ai voulu peindre sur de plus grands formats. Du coup, les peintures me prennent beaucoup trop de temps, j’en rate certaines et je perds la dynamique de départ.

C’est sans doute là où j’ai un peu péché : il faut que j’accepte plus d’être débutant en la matière et que je multiplie plutôt les études au lieu de me lancer dans des projets trop compliqués pour moi. J’ai su faire preuve de patience en aquarelle, il faut que je fasse la même chose à l’acrylique.

J’espère donc m’y remettre ce printemps (s’il fait beau !) ou au plus tard cet été.

Ma peinture préférée pour cette année. Un pseudo-monochrome comme je n’en fais quasiment jamais !

L’année du crayon

Ayant passé beaucoup de temps dans les transports en début 2020 à cause des grèves, j’ai dessiné abondamment dans mon carnet. Au lieu de griffonner, je me suis organisé et ai utilisé des références pour réaliser des dessins plus poussés. Et comme les transports sont cahotiques (et chaotiques parfois aussi), je ne pouvais pas encrer. J’ai donc commencé à dessiner des portraits poussés, en valeurs, au crayon. Et j’ai redécouvert le plaisir de faire du crayon.

La fille qui rêvait d’horizon

Plus éphémère, cette technique m’a toujours déplu : difficulté à garder l’ensemble “propre”, résultant moins “finalisé”. Cependant, contrairement à un encrage, le crayonné permet d’avoir plus de vie, plus de nuances et peut-être plus de précision.

Au final, j’ai pris de plus en plus de plaisir à dessiner les modèles et les modelés au crayon au printemps, cherchant à reproduire les plis des vêtements, les rayures, les chevelures… Les vêtements étaient même devenus mon premier critère de choix dans mes photos de référence.

Ce retour au crayon s’est retrouvé ensuite dans mon travail à l’aquarelle. Suite à la lecture d’une interview de Jean-Pierre Gibrat, j’ai eu envie de tester la technique aquarelle/crayon. Ça a été un coup de cœur immédiat et m’a donné envie de travailler plus en profondeur la ressemblance avec les modèles.

Ce travail au crayon a du coup eu une influence essentielle sur les illustrations de mon livre Le Sauna, réalisées entièrement au critérium, alors que j’avais prévu à l’origine de les encrer.

Quelques dessins issus de mon carnet 2020

Le travail du visage

Si je fais des portraits depuis 2019, je ne travaillais pas vraiment la ressemblance avec le modèle. Je cherchais avant tout un résultat harmonieux, qu’il soit ressemblant ou pas. Si je respectais les proportions du corps, j’avais une façon plus générique de dessiner les visages. Les yeux, le nez, la bouche était avant tout une fonction. Et quand je faisais l’effort de dessiner au plus près, l’encrage parfois gâchait l’ensemble. Car un encrage, c’est un trait. S’il est raté, c’est fini, on ne peut pas revenir dessus.

Avec le crayon, j’ai pu intensifier les ressemblances avec les modèles que je dessinais et c’est devenu pour moi un enjeu. Cela a eu pour effet de me faire chercher des modèles différemment d’auparavant. Ainsi, les femmes belles, façon mannequin, avec des visages harmonieux et parfaits sont peu inspirants. Les lignes sont pures, mais manquent de caractère. Ainsi, je suis parti dans la recherche de visage plus marqués, beaux également (tant qu’à faire). Comme quoi, selon ce que je voulais dessiner, les recherches étaient très différentes. Ainsi, certains modèles sont apparus plusieurs fois dans mes productions cette année.

Cette recherche sur les portraits au crayon a porté ses fruits puisque l’on m’a, pour la première fois de ma vie, demandé si on pouvait me commander un portrait (même si la non-gratuité a fait fuir le commanditaire…).


Cette année, j’ai ainsi continué à dissocier mes travaux de BD avec ceux de peintre illustrateur. Je ne fais plus d’illustrations de mes personnages de BD et continue à travailler le portrait d’êtres humains et la composition dans son ensemble. En effet, si toutes mes illustrations sont basées sur des photos, j’ajoute régulièrement des éléments de décor (voir, je le construis entièrement).

Mes projets sont avant tout de continuer à varier les techniques, à améliorer mes portraits et à reprendre l’acrylique. Il y a donc du boulot en perspective !

Mila

Aquarelle et crayon, 24×18 cm

Le Pueblo a lancé un Draw this on your style challenge où il faut redessiner son personnage de Mila de son projet La Fabrique. Ce projet de BD, qu’il porte depuis des années, vous pouvez le soutenir sur Ulule. J’ai pris plaisir à vieillir et dessiner en mode réaliste son personnage ! Voilà la référence :

Pour rappel, j’avais exposé en la compagnie du Pueblo il y a… presque 3 ans. Le temps passe vite.

Un nouveau départ ?

Bonjour à tous. La semaine dernière, j’ai lancé les commandes de mon livre Le Sauna. J’imaginais qu’en publiant régulièrement des textes sur ce blog, j’aurais titillé la curiosité de mes lecteurs. Or, je n’ai enregistré aucune vente au-delà de mon cercle de connaissances. En soit, c’est un bel échec.

Je vous cache pas que ça m’a mis un bon petit coup derrière les oreilles. Je comprends bien que mes lecteurs viennent lire ici avant tout de la bande-dessinée, mais pour moi, mes créations font partie d’un tout : dessins, peintures, BD et textes. Elles abordent les mêmes thèmes. C’est pourquoi je publiais tout ici. Comme Le Sauna prend le même chemin que mon précédent bouquins Chemins détournés, je vais laisser de côté mes textes pour ce blog et chercher à me créer un nouvel avatar 100% littéraire : Alexis Garehn (le nom du personnage de Jotunheimen).

Avant de me lancer dans une fastidieuse campagne de promotion de mes écrits sur les réseaux sociaux, j’ai démarré un simple compte Facebook où je publierai extraits de textes, haïkus et ce genre de choses. Ce n’est pas une simple page de fan, vous pouvez m’ajouter comme ami. Je tente une nouvelle façon de faire.

Mais je vous laisserai pas avec ce discours un peu aigri ! Voilà ma dernière aquarelle en date :

Aquarelle & crayon

Sixties girl

Aquarelle & crayon
22×13 cm

Nouveau portrait au crayon et à l’aquarelle. Je commence à avoir la technique bien en main. J’aime beaucoup les résultats. Cela me permet de mieux contrôler les traits des visages notamment.

Tout cela n’est qu’une préparation à ma future œuvre majeure : La Cène !

La Cène – Crayonné en cours – 30 x 40 cm

Immatériel

À l’atelier, le nouveau thème était de décrire un voyage immatériel qui aurait une influence sur la destinée de personnages… Le texte qui nous a été présenté comme exemple racontait le trajet de l’odeur du pain venu d’une boulangerie…

Je vous laisse découvrir le texte que j’ai écrit avec, en prime, un petit dessin qui n’a rien à voir !


Elle ouvrait sa fenêtre à vingt heures. Comme nous tous. Alors, les cris fusaient au milieu des applaudissements. La rue s’animait quelques instants, puis le silence retombait. C’était comme un signal pour elle. Nous retenions notre souffle et la première note vibrait. Une simple note de piano qui trouvait écho dans nos cœurs blessés. Ce soir, elle avait choisi Chopin. Elle ne jouait pas pour nous remonter le moral. Elle jouait la mélancolie. Elle nous rappelait le monde d’avant, sans confinement, sans cet enfermement qui nous rongeait les sens. Sa musique passait par la fenêtre, pénétrait dans nos salons, louvoyait lentement et prenait possession des lieux et de nos âmes. Une fois qu’elle nous avait capturés, elle ouvrait une nouvelle fenêtre vers un monde interdit, un monde du passé qui sombrait dans l’oubli.

Un déluge de notes résonne, pour une tempête sauvage. Au milieu de la nature hostile, sa musique me fouette au visage, comme le vent furieux des glaciers. Je sens les éléments, ils se déchaînent contre moi. Accroché à mon bâton, j’avance pas à pas. Je courbe le dos, baisse la tête vers le sol en signe de soumission. C’est si fort. Si brutal. Je me sens si vivant ! J’existe. Je suis un homme, minuscule au milieu de la Création. La montagne rugit autant qu’elle gémit. Elle chasse l’importun. Et pourtant, je marche. Vers où ? Vers le bout du chemin ? Ou vers la gueule du loup ? Je n’en sais rien.

Deux notes hésitent et se brisent. C’est l’accalmie. Les nuages se séparent et s’ouvrent sur la vallée. C’est la beauté pure du monde. Virginale. Originelle. Et je me mets à pleurer. Des larmes comme un soulagement. Est-ce la fin du voyage ? Mais la musique s’emballe, virevolte et devient grave. Le tonnerre gronde. Ce sont des coups de butoir vers un final grandiose. J’ai peur d’être foudroyé tant la musique résonne. C’est ma prison qui vacille, menace de s’effondrer sur moi. J’ai envie de crier, mais ma gorge est nouée.

Dans un dernier sanglot, la musique se tait dans un silence gêné. La nature ravagée, le calme est retombé. Je reste quelques instants sans bouger. La rue reste muette. Elle est apaisée. Pas un bruit ne vient plus la troubler. Je me suis assis sans même m’en apercevoir. Mon corps est épuisé, il est plein de larmes. Je me relève, je ne peux plus rester assis, enfermé entre mes quatre murs. Je ne peux pas attendre le monde d’après, le monde d’avant ou celui de maintenant. Je veux un nouveau présent. Il faut que je me sorte de là. Que j’agisse. Que je vive !

Je m’habille, chausse mes baskets et ouvre la porte d’entrée d’un grand geste. L’extérieur. C’est devenu l’inconnu. Un monde hostile où l’on avance masqué. Je prends mon courage à deux mains et monte à l’étage. Ce n’est qu’un petit voyage pour une grande aventure.