Bilan 2015

J’ai réalisé peu de choses en 2015, contrairement aux années précédentes. Le bilan général est le suivant :

  • Aucun livre nouveau publié
  • Participation à un fanzine, le CultureZine
  • Participation à deux festivals (Gretz-Armainvilliers et We Do BD)
  • Participation aux 23 heures de la BD

On est loin des trois livres publiés en 2014 (dont un de nouvelles), mais dont les créations originelles étaient plus anciennes (pour « Salle des Prof » et « J’aurais voulu être quelqu’un d’autre »). Pour le reste, c’est équivalent. Le gros changement pour moi cette année est donc l’absence de publication d’un livre (on parle d’auto-édition bien évidemment). « Jotunheimen » est un projet tellement long, qu’il ne devrait même pas être terminé en 2016…

Les statistiques

Mon côté scientifique ne peut s’empêcher de vous transmettre quelques statistiques sur le blog (au jour du 29 décembre bien entendu) :

  • 50 visiteurs uniques par jour de moyenne pour Belzaran.fr (une centaine de visiteurs les jours de publications)
  • 11 visiteurs uniques par jour de moyenne pour Blogbrother.fr

Les évolutions depuis 2010 suivent visiblement l’évolution des fréquentations des blogs BD en général. Comme je l’avais déjà indiqué, le nombre de visiteurs sur le blog n’est qu’une partie des lecteurs, étant donné que je publie mes planches sur d’autres plateformes. Globalement, cela baisse mais on est plus proche du tassement.

Stats 2015
Nombre de visiteurs uniques moyens par jour

 

Les projets

J’ai relu récemment mes anciens ouvrages. Avec l’arrivée de « Jotuheimen », j’aborde un virage plus proche du franco-belge classique et de plus en plus éloigné du blog BD. J’ai ressenti l’envie (et le besoin peut-être) d’exploiter la diversité de mise en page que permettait une publication classique. Encore une fois, je me cherche un style. Chaque projet, les uns après les autres, m’a fait tenter quelque chose. Même si tout reste dans le domaine de l’autobiographie et de l’auto-fiction, les choix de colorisation, d’encrage, de format changent au grès des projets. Cela vient d’une envie de progresser et d’apprendre. En tant qu’amateur, j’ai tout mon temps pour faire des projets.

adapter le dessin à l'histoire
Adapter le dessin à l’histoire et non l’inverse !

De même, l’humour potache et trash des débuts semblent bien loin ! Le récit introspectif et contemplatif de « Jotunheimen » n’a plus rien à voir avec les BDs toutes en dialogue de mes premiers pas de blogueur…

« Jotunheimen » est un projet au long cours qui me permet de dessiner de façon plus réaliste. C’est très difficile et j’apprends de nouvelles choses. Et déjà, je commence à trouver le tout rigide et voudrait trouver, pour mon prochain projet, un style de dessin plus relâché… Mais tout dépendra du projet !

Malgré tout, au niveau du dessin pur, je continue à progresser, ayant ajouté de nouvelles cordes à mon arc :

  • une meilleure compréhension de la perspective
  • un encrage plus dense par l’utilisation de différentes tailles de plumes
  • la capacité de dessiner des décors naturels
Tracer une perspective, aujourd'hui, ça me détend.
Tracer une perspective, aujourd’hui, ça me détend.

Quelques nouveautés seront encore à apprendre hélas… En premier lieu : dessiner une scène de pluie… J’ai écrit le scénario de « Jotunheimen » sans prendre en compte les contraintes liées au dessin. De même, j’essaie de faire des storyboards qui se moquent des problèmes techniques engendrés. Mais après, il faut essayer de suivre au mieux !

La nouveauté

Cette année aura été surtout l’année où j’aurais engagé une collaboration avec un coloriste ! Après avoir râlé pendant des mois sur mon incapacité à réaliser les couleurs de ma BD, Nicolas Archimède s’est proposé et les essais ont été concluants. Ayant l’habitude de travailler seul, j’apprends à collaborer (à distance qui plus est !) sur un projet personnel. C’est très enrichissant et la BD n’en sera que meilleure !

Malgré certaines apparences, 2015 a été une année riche d’apprentissage et d’étapes franchies. Me dispersant peu, j’essaie au mieux de me concentrer sur un projet unique et d’atteindre mon but. Ce sera certainement la même chose en 2016 !

William Lee

Depuis 2013, un auteur trace sa route sur BDAmateur.com. Il publie une bande-dessinée, « Une bible et un flingue », qui s’est vite faite repérer par son dessin réaliste travaillé et son univers post-apocalyptique. Au bout de tant de mois de travail, il était plus que temps que de l’interviewer pour savoir ce qui avait bien pu le pousser dans un projet aussi ambitieux.

williamlee_2 Continuer la lecture de « William Lee »

Dessiner un homme les fesses à l’air

makingofDésormais, lorsque je vois deux cases qui se suivent avec le même point de vue, mon sang ne fait qu’un tour : il faut sortir les calques et la table lumineuse. Alors quand c’est trois cases qui se profilent à l’horizon… Et pourtant…

Dans la page 25 de Jotunheimen, les trois cases du bas se suivent avec le même décor et le même point de vue. L’occasion de travailler selon les principes de répétition avec des calques pour gagner en temps et en précision. Seulement voilà à quoi ressemblait mon storyboard :

page25_storyboard

Si l’attitude est toujours la même, l’évidence du décor reproduit ne saute pas aux yeux. Du coup, comme un imbécile, je me suis lancé dans la première case sans penser à réaliser d’abord mon décor. J’ai donc dessiné le personnage, puis galéré pour faire le décor adapté au personnage (il va sans dire qu’il est souvent plus simple de faire l’inverse). Réalisant mon erreur, j’ai décalqué le décor, puis l’ai reproduit grâce à une table lumineuse.

page25_calque1Alors forcément, une symétrie centrale de masses rectilignes, ce n’est pas très sexy.Tant mieux, puisque le but est de mettre en avant le corps du personnage, qui change d’attitude. Ainsi, le quadrillage des carreaux de la douche permettent de bien l’intégrer. De même, le banc mis au premier plan aide à cette visualisation de l’espace.

J’ai alors dessiné sur calque les deux poses restantes d’Alexis. J’ai un peu galéré, surtout que j’ai commencé à le dessiner trop grand. Il faisait la même taille que dans la première case alors qu’il devait être plus petit vu l’effet de profondeur.

Je vous épargne quand même les photos qui m’ont servi de référence… Difficile de trouver quelque chose de vraiment pertinent, j’ai donc du me débrouiller un peu tout seul sur l’anatomie d’Alexis.

J’ai fini par parvenir à mes fins et j’ai tout reproduit sur table lumineuse.

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On voit bien sur les comparaisons des calques que les premières tentatives (au centre) sont plus grandes que les versions définitives.

Cette technique de calques est vraiment utile dans mon travail, même si cela reste ponctuel. Ce système de répétition de cases est efficace en bande-dessinée et je l’ai déjà utilisé à plusieurs reprises dans les première pages. J’ai même du supprimer du storyboard d’autres séries de ce genre à cause de leur redondance. C’est le cas de la prochaine page dont j’ai du changer le découpage…

Autre chose : Mon tumblr est régulièrement animé avec de nouvelles mises à jour présentant des crayonnés. C’est d’ailleurs le cas aujourd’hui. N’hésitez pas à y faire un tour.

Dessiner un paysage de grands espaces

makingofCe qui m’inquiétait le plus lorsque j’ai commencé Jotunheimen, c’était le dessin de paysages. Si j’avais appris petit à petit à gérer les espaces urbains grâce à la perspective, c’était complètement différent pour des montagnes vide de toute construction humaine. Et la page 24 me réservait une surprise que j’avais coché depuis bien longtemps dans mon scénario : une case grand format représentant une vue complète sur la vallée suivante… Comment relever ce défi ?

Quand je dis que j’avais anticipé dès le début que cette planche risquait de me donner des sueurs froides, j’en ai même la preuve ! Avant d’avoir dessiné une seule planche, j’avais effectué un test d’encrage sur le même paysage, ne sachant pas à ce moment-là comment gérer ce genre de dessin.

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Dessin réalisé à partir de la même photo.

Témoin de mes errances et questionnements en début de projet, j’avais également fait un essai de grande illustration paysagère pour m’entraîner et voir si cela tenait la route. C’était loin d’être satisfaisant…

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Mais en accumulant les planches avec des paysages, je commence à assouplir mon poignet et à donner plus de vie à l’ensemble. Surtout, je prends beaucoup de plaisir à délaisser la règle servant à tracer mes perspectives. Ici, tout est souple, tout est rond et tout le monde aura bien conscience que j’ai toujours eu un trait rondouillard. C’est clairement ce qui me convient le mieux. Restait le souci d’enrichir les détails au sol intelligemment. Heureusement, une case de la planche précédente m’a obligé à travailler le tout :

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Cette case devait être pleine de cailloux (et sans herbe), tout en montrant la grandeur des lieux (via l’arrière-plan). C’était avant tout une question de patience. Il fallait poser des gros rochers bien identifiés et aux formes diverses, puis remplir de petits cailloux.

Pour mon paysage, la construction du crayonné s’est fait de façon assez simple. J’ai posé les grandes masses, puis je suis monté peu à peu en détails : herbes, roches, cailloux, etc. Et à la fin, j’ai affiné les traits pour voir où j’allais réellement encrer. J’ai également défini les masses pour l’encrage des matières.

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Au niveau de l’encrage, j’ai utilisé trois plumes différentes :

  • Une grosse plume pour l’avant-plan
  • Une petite plume usée pour les plans intermédiaires et les textes
  • Une petite plume neuve pour l’arrière-plan.

J’ai commencé par les textes et l’avant plan :

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J’ai ensuite réalisé l’arrière plan. On remarque que j’ai laissé la masse de rocher de droite en crayonné jusque là. Pour moi, cet espace est critique puisqu’il doit bien se détacher de la masse de montagnes juste derrière.

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Pour bien représenter cet enjeu, voilà ce qu’il faut éviter.

Si l'encrage est raté, les rochers semblent faire partie de la chaîne de montagne de l'arrière plan.
Si l’encrage est raté, les rochers semblent faire partie de la chaîne de montagne de l’arrière plan.
Voilà les masses qui doivent apparaître à l'encrage
Voilà les masses qui doivent apparaître à l’encrage

Cette distinction des masses passe par l’encrage. Deux aspects permettent alors à l’œil de bien faire la différence :

  • L’épaisseur du trait
  • Le niveau de détails

Le résultat, comme vous l’avez déjà vu, est donc le suivant :

page24_case1_terminee

On voit que l’avant plan s’est enrichit de textures de matères. Certains détails sont faits avec une plume fine, contrairement aux contours plus larges des rochers par exemple.

Voilà une planche que j’attendais (et qui me stressait) de terminée. Avec également une case montrant un torrent, c’était un vrai défi. Mais d’autres difficultés m’attendent encore dans les planches suivantes, et déjà je me demande bien comment je vais bien pouvoir les dessiner… Mais chaque chose en son temps !

Faire la promotion de son blog

Infographie par Daniel Iverson - Creative Commons
Infographie par Daniel Iverson – Creative Commons

Suite à mon article sur le We Do BD, j’enchaîne sur mon rapport aux réseaux sociaux. Vaste sujet qui se complexifie au fur et à mesure que les années passent. J’en profite d’ailleurs pour annoncer que cela fait désormais 7 ans que j’ai un blog de dessin (qui n’était pas orienté bande-dessinée au départ). Le temps passe vite, vraiment ! Du coup, j’ai le droit de faire le vieux con.

Le blog

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La promotion d’un blog était auparavant relativement simple : il fallait aller sur les blogs des autres, y mettre des commentaires et espérer que cela créerait un flux, certes faible, mais existant vers notre propre production. Ce système fonctionne toujours de mon point de vue, mais la plupart des blogueurs n’ayant que peu de temps pour lire les blogs des autres (ou ne prenant plus le temps ?), le flux s’est sacrément tari.

Reste la possibilité de participer à plein d’événements annexes : 23 heures de la BD, Inktober, Drink’n’Drak, concours de caricatures, Golden Blog Awards, etc. Ce type d’événements rallient une forte part de la communauté bloguesque et permet de partager son travail sans avoir l’air de s’imposer. Est-ce que c’est, à court et à moyen terme, réellement efficace ? On peut se poser la question.

Mon ancienne newsletter me permet de gagner de nombreux abonnés. Ainsi, 70 personnes reçoivent les notifications d’articles, une centaine pour les articles “de fond”. Hélas, nombreux sont ceux qui pointent du doigt l’inefficacité du système. En effet, les mails de notifications semblent souvent se perdre dans les limbes de l’internet…

Facebook

Aime-moi !J’ai un rapport compliqué à Facebook. Après une première incursion purement bloguesque sur le site, je m’étais aperçu que le réseau social ne faisait pas vraiment ressortir le meilleur côté des gens. Les trolls y étaient bien plus nombreux et les partages finalement peu existants. Mon blog de critique BD, parallèle à ma production, n’arrangeait pas les choses…

PublicationJe suis donc revenu sur Facebook en séparant nettement mes activités. Mes amis sont vraiment mes amis. J’ai ensuite créé une fan page qui doit promouvoir mon blog. Hélas, celle-ci stagne depuis des mois autour de 170 fans. Impossible de faire augmenter ce nombre. Et comme je suis allergique aux concours du genre “si j’arrive à 200 fans, je dessine une fille nue”, je ne vois pas comment augmenter mon nombre de “fans”.

Pourtant, ma dernière illustration m’a montrée comment arriver à toucher plus de monde… Passons sur le fait que vous êtes tous des obsédés, donc…

Ma page Facebook

Twitter

Suis-moi !Twitter est loin d’être ma tasse de thé. Très peu présent sur ce réseau social, je ne fais avant tout qu’y partager mes articles de Blogbrother et Tout à l’Ego. J’essaie (en vain ?) de mettre de temps en temps quelques hashtags pertinents, mais cela ne semble pas beaucoup marcher. Heureusement que Le Pueblo me soutient dans ma démarche en répondant et retwittant certains de mes tweets…

Curieusement, j’ai plus de followers malgré ma piètre activité. Un peu plus de 200. Et ça augmente régulièrement (mais très lentement). Il est peu étonnant que mon compte n’explose pas sur twitter puisque que je ne retweete presque rien, ne commente rien et ne partage presque rien… Il va falloir être plus actif !

Mon compte Twitter

Tumblr

logo_tumblrJ’ai ouvert récemment un Tumblr. Le but était de présenter mes croquis, mes crayonnées, mes recherches… Bref, des productions inachevées. Contrairement au blog où je publie uniquement celles qui méritent une analyse, l’idée est sur Tumblr de montrer des productions en cours.

Comme j’avais déjà un Tumblr (Les Maux du Collège), j’ai cru bon de les lier. Grosse erreur, puisque les personnes que je suis sur Tumblr tombent sur mon blog de citations et pas de dessin. J’ai donc supprimé mon blog pour le réouvrir avec une autre adresse mail… Ça ne va pas m’aider à gérer tout ça, mais la lisibilité intra-Tumblr sera plus forte.

J’aime beaucoup cette idée de blog façon “envers du décor”. Ça se fait beaucoup chez les illustrateurs et auteurs de BD et je pense que cela peut m’apporter un autre public. Reste à en assurer la promotion correctement, ce qui est loin d’être gagné… Pour vous pousser à y jeter un oeil, sachez que j’y ai mis une case de la prochaine planche (crayon + encrage)…

Mon Tumblr

Évidemment, d’autres possibilités existent. Je me multiplie déjà sur d’autres sites communataires (BDAmateur, Webcomics, Amilova) et je sais que d’autres me tendent les bras (Café Salé, DeviantART). J’ai peur de multiplier les endroits où je poste des productions et que mes lecteurs voient, chacun à leur manière, des choses différentes. Et dans ce cas-là, quel intérêt ? Mon blog reste le point d’encrage de l’ensemble et le suivre permet de ne rien rater. Ou presque.

Vous aurez tous remarqué le titre racoleur de cet article…

We do BD 2015, le compte-rendu

Le We Do BD a eu lieu les 10 et 11 octobre. Successeur du Festiblog (créé il y a 10 ans), il était destiné à professionnaliser l’événement. Pour le coup, c’est réussi puisqu’au lieu d’être sous des tentes dans une rue, le festival avait lieu au Carreau du Temple, une grande halle plus adapté à l’accueil d’un événement tel que celui-là.

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Pour la troisième année, je suis donc parvenu à être invité au Festiblog grâce à une communauté. Après avoir squatté chez 30 jours de BD (RIP) et Webcomics, c’est donc le Culture Zine qui m’a accueilli en son sein. J’y officie avant tout comme maquettiste et chroniqueur BD (même si j’ai un peu dessiné dans les trois premiers numéros). J’étais ainsi bien entouré de Dubatov, Morgan The Slug (avec un tout nouveau blog) et Le Pueblo.

Le We Do BD, bien que changeant de nom, proposait avant tout les mêmes têtes. Ainsi, de nombreux blogueurs étaient invités, même s’ils n’avaient rien fait depuis 2 ans. Une attitude payante dans le sens où du monde s’était déplacé pour les voir. Cependant, le manque de renouvellement du panel d’invités est inquiétant pour la suite. Car le public était globalement le même que lors des précédentes éditions. Ainsi, en dédicace, j’ai retrouvé les mêmes personnes qui venaient me demander un dessin, deux ans après ! Des habitués qui regrettaient la pause de 2014 sans Festiblog.

On remarquera que le We Do BD revendique 8500 visiteurs ce qui est un peu étrange puisqu’ils comptent 5000 entrées le samedi et 3500 le dimanche. Or, l’entrée étant libre, les gens entrent et sortent. De plus, beaucoup viennent samedi ET dimanche. Bref, les chiffres sont à relativiser. En habitué des Festiblogs, j’ai eu l’impression qu’il y avait autant de monde que d’habitude et mes compères avaient le même sentiment. Ça reste beaucoup et le Festiblog n’a pas périclité suite à sa pause en 2014, c’est ça la bonne nouvelle.

Un dessin réalisé pour Akths
Un dessin réalisé pour Akhts

Le changement de nom de la marque, pourtant porteuse, « Festiblog », vient de l’idée que le blog BD est mort. Dans les faits, je suis assez d’accord et je l’ai dit suffisamment ici. La dilution des publications dans divers sites et réseaux sociaux (tumblr, instagram, facebook, twitter, etc.) fait que l’intérêt d’un blog est plus limité. En tant que dessinateur amateur, je trouve cela épuisant de devoir faire sa promotion un peu partout pour exister et j’ai bien du mal à être efficace dans cette quête éperdue de visiteurs.

Ainsi, le We Do BD encourage et promeut le numérique : tablette graphique, jeux vidéo et animation sont à l’honneur. Pour ma part, je revendique un dessin à l’ancienne et me sens en total décalage avec cette orientation. Mais beaucoup de blogueurs aiment faire des gifs animés, des petites animations, du pixel art ou des mini jeux vidéo. Cette orientation du festival est cohérente, mais risque à terme de fragiliser une communauté pas si énorme que ça. Car les gens que j’ai pu voir en dédicace étaient avant tout attirés par la gratuité : entrée libre et dessin sur feuille volante (ou carnet personnel).

Le festival s’est aussi échiné à animer la scène. Pour cela, c’était assez impressionnant de voir une scène en permanence occupée par des jeux (plus ou moins pertinents), des présentations ou des débats. Mais au bout de deux heures, j’avais la tête en vrac à force d’entendre le micro en permanence. Quelques pauses auraient été salutaires. Mais vu le monde qui se pressait devant l’estrade, c’est aussi un pari payant.

Le festiblog a donc évolué sans réellement changer dans son fonctionnement de base (même auteurs, mêmes dédicaces libres avec sujets débiles). Mon seul regret est que leur annonce d’inscription possible comme “blogueur inconnu” sur leur site a été une vraie poudre aux yeux. Le festival s’est professionnalisé et investit donc sur des valeurs sûres. On peut le regretter, mais c’est tout à fait logique, le but étant d’attirer le plus de monde possible.

Tout cela m’a amené à des questionnements sur ma façon de gérer le numérique. À suivre cette semaine : Les réseaux sociaux et moi.

Un test d’encrage

makingofJ’avais expliqué auparavant combien encrer une scène de nuit me stressait. Je ne me suis donc pas lancé dans l’encrage sans bouée de sauvetage. J’ai réalisé d’abord un test sur calque, afin de déterminer si mes idées étaient les bonnes ou pas et quel rendu j’obtenais réellement.

Le risque majeur était de mettre trop de noir, écrasant le trait et les volumes. Cela aurait été dommage, mais comment utiliser au mieux les aplats de noir et les hachures ? Une fois le calque posé sur la feuille, je réalise un encrage des traits au feutre noir. Le but n’est pas d’être précis, mais rapide. Les tests d’encrage ne sont pas nouveau chez moi, je l’avais déjà fait pour la Chasseuse d’Hommes (voir un des numéros de la newsletter) ou même pour Jotunheimen :

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Feutre, plume, pinceau… Tout y passe !

Au niveau des tests, le but n’est donc pas de réaliser la case et de voir si ça fonctionne mais d’essayer plusieurs techniques.

Encrage_02Je me suis d’abord attelé aux rideaux. En effet, la case, avec son point de fuite centrale, est déjà bien aplatie. Seuls la fenêtre et ses rideaux donnent pas mal de volume, aussi bien par la perspective que par le fait qu’ils soient moins “droits”.

J’ai donc rapidement hachuré le tout en essayant de poser les lumières correctement. Aplats de noir pour la barre, hachures pour le rideau, l’équilibre paraît juste.

Reste à savoir comment poser ma lumière intelligemment. Normalement, il n’y a pas de source particulière dans le refuge puisqu’on est la nuit et que les rideaux sont fermés. Si on veut être cohérent, il ne fait pas vraiment noir la nuit en été en Norvège puisqu’on n’est pas très loin du cercle polaire. Mais comme on est ici dans une bande-dessinée, on peut interpréter ! J’ai donc imaginé une source de lumière à droite (c’est-à-dire au niveau de l’entrée), comme les lumières indiquant les issues de secours. Une fois le test terminé, je déciderai de recentrer la lumière, ce qui correspond plus au choix de mise en scène de la planche.

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La lumière vient de la droite. Pas top.

Le plafond reste un souci à gérer. Je le veux noir . Mais comment éviter un gros aplat sans vie ? J’ajoute un arrondi classique pour donner un volume moins marqué est essaye de le mettre en aplat noir (à gauche) et en hachures (à droite). Comme rien ne me va, j’ajoute un liseré blanc (au crayon, non-visible sur le scan). C’est la solution qui sera finalement retenue.

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Test 1 – Test 2 – Version finale

On peut retrouver le même test pour les banquettes du bas, autre souci. Je voulais d’abord tout mettre en noir, mais je perdais toute notion de volume. J’ai donc décidé d’ajouter le même liseré blanc. Celui-ci est donc une interprétation, puisqu’il ne correspond en rien à une notion de lumière.

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Une fois les choix actés, il ne me restait plus qu’à encrer les deux cases correspondantes. Voilà le comparatif entre les deux versions :

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L’encrage final est réalisé à la plume (trois tailles de plume différentes). Les aplats sont réalisés au pinceau (au feutre pinceau pentel pour être précis)

Je termine cet article pour vous rappeler que je serai au We Do BD demain de 15h à 17h au Carreau du Temple à Paris avec le Culture Zine. Venez nombreux nous voir !

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We Do BD

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La nouvelle est tombée de façon assez surprenante : je serai en dédicace au festival We Do BD (anciennement Festiblog). C’est grâce au Culture Zine, qui a été invité dans la partie communautaire. Voilà les infos pour me retrouver :

Lieu : Le Carreau du Temple
4 Rue Eugène Spuller, 75003 Paris
Horaires : Dimanche 11 octobre, 15h-17h.

Je me ferai un plaisir de vous faire un dessin si vous venez me voir. Je serai accompagné de René, Morgan The Slug et Le Pueblo. Évidemment, si vous achetez un fanzine, c’est encore mieux ! Je passerai aussi en touriste le samedi. J’espère revenir avec plein de beaux dessins.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Je pars encrer ma planche.

La rentrée, ça décalque

makingofCe qui est bien à la rentrée, c’est que les cours reprennent. Avec grand plaisir, j’ai retrouvé l’atelier BD qui va me permettre de booster ma productivité. Cela faisait une semaine que j’attendais de retrouver une table lumineuse afin de dessiner ma prochaine planche. Cette dernière propose en effet un plan fixe de trois cases. C’est donc exactement le même décor, vu du même point, qu’il faut dessiner trois fois (à quelques nuances près quand même).

Dessin – Calque – Table lumineuse

Réaliser le décor n’était pas trop difficile puisqu’il est construit sur une symétrie centrale. C’était juste laborieux. Une fois que c’était fait, j’ai décalqué l’ensemble. Puis, à la table lumineuse, je l’ai reproduit dans les deux autres cases, apportant les retouches nécessaires. J’ai simplement ajouté les personnages et les textes en toute fin de production.

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Le décor basique sans accessoires ni texture.

Pour la première case, j’ai réalisé le personnage sur le calque, ayant peur d’effacer trop de parties de décors. J’ai déjà parlé de cette technique, adaptée lorsque l’on dessin son décor avant le personnage. Pour les deux cases du bas, les personnages sont vraiment intégrés au décor et ont été faits directement sur la planche.

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Ajouts du personnage en premier plan et affinage de certains détails.

Il ne me reste plus qu’à encrer la page, ce qui est plus facile à dire qu’à faire. En effet, j’aimerais une ambiance de nuit pour les cases 2 et 3 et je suis incapable de faire ça… Voilà le résultat actuel avec un décor densifié et plus fourni en détail.

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Si j’avais un million d’élèves

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Voilà ma participation pour le concours jeunes talents de Quai des Bulles. Le thème était si j’avais un million… J’ai donc choisi le million d’élèves (un côté maso certainement !) plutôt que le million d’euros !

Il est intéressant de voir qu’avec la contrainte des deux pages, je suis revenu à ma narration typé Tout à l’Ego (la BD, pas le blog hein !). Trois ans en arrière donc quand même.

Une table lumineuse artisanale

Dans le cadre de ma participation au concours Jeunes Talents du festival Quai des bulles à Saint Malo, j’ai voulu gagner du temps en reprenant (en partie) une case de mon projet « Jotunheimen ». Hélas, aucune table lumineuse n’était à portée. J’ai alors profité du soleil pour faire (re)dessiner la case sur ma fenêtre. Dans ces moments-là, on est content de son exposition plein sud…

 

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Culture Zine #5

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Déjà le cinquième numéro du Culture Zine, le fanzine de BD qui vous fait apprendre des choses ! Ce numéro met à l’honneur l’Amérique et fait intervenir plein de copains dessinateurs : BODARD, STOON, MSEI, GALIEN, ANCELOTTE, FABIEN SER (qui fait la magnifique couverture), RENÉ, PHILGREFF, PUEBLO et KARL GRUX.

Un petit teaser pour la route pour vous montrer tous ces talentueux dessineux :

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Pour le commander, c’est par là-bas : http://culturezinefanzine.wordpress.com/

Un peu de symétrie

Larticle_analyse‘intérêt de travailler sur une bande-dessinée à la mise en page « classique » est de pouvoir la modeler. La mise en scène se révèle alors plus ambitieuse et permet des expérimentations plus intéressantes que le simple alignement de cases ou le gaufrier.

Retour sur la dernière planche publiée de Jotunheimen (la seizième donc). Cette page est destinée à montrer le personnage effectuer une correspondance en car au milieu de nulle part. Voilà le magnifique scénario correspondant tel qu’il est griffonné dans mon classeur. Si vous voulez éviter les spoils, ne lisez pas tout en bas (même si ça ne raconte pas grand chose).

Symetrie_07

Le cheminement est donc le suivant :

  1. Alexis est dans le car n°1
  2. Alexis descend du car n°1
  3. Alexis attend le car n°2
  4. Alexis monte dans le car n°2
  5. Alexis est dans le car n°2

On remarque à la simple lecture du cheminement qu’il y a une symétrie centrale dans cette page. Le point 3 est le point de symétrie de la scène. J’ai ainsi eu l’idée de créer un point de symétrie également dans la planche. Et cela, dès le début. Car votre esprit aiguisé a tout de suite remarqué, dans le scénario, le détail suivant :

Symetrie_06

Même si cela ne change pas grand chose dans la lecture, il me semble que ce genre d’effet crée, inconsciemment, un renforcement de la narration.

De la bande-dessinée en palindrome.

C’est en lisant l’ouvrage « Lire la bande dessinée » de Benoît Peeters que je découvre cette construction, dite en palindrome, des planches ou des albums. Pour rappel :

Palindrome : figure de style désignant un texte ou un mot dont l’ordre des lettres reste le même qu’on le lise de gauche à droite ou de droite à gauche.

Deux récits sont alors cités, qui vont me marquer. Le premier, assez incroyable, est « The Upside-Downs of Little Lady Lovekins and Old Man Muffaro » de Gustave Verbeek (même le titre de l’oeuvre semble être à double-sens…). L’auteur propose 64 planches de 6 cases qui peuvent être lues à l’endroit ou… à l’envers ! La prouesse de narration et graphique est incroyable !

Verbeek

Dans la même lignée, les frères Luc et François Schuiten proposent, pour le troisième tome de leur série « Terres creuses » un ouvrage ou il existe un basculement en milieu d’album. Les planches deviennent alors symétriques aux précédentes. Après 36 planches, on passe à la planche 36′, puis 35′, etc. Le titre, « Nogegon » est d’ailleurs un palindrome.

nogegon

Plus modestement, je me suis appliqué à l’appliquer sur une planche où cela me paraissait pertinent. Alexis devient donc le point central et de symétrie de la planche. C’est ainsi que j’aboutis à un storyboard qui reprend cette idée.

Symetrie_08

Je vous laisse apprécier les différences avec la planche finale, souvent mineures mais essentielles :

  • Case 2 : la vue de loin permet de montrer qu’on est dans un coin perdu
  • Case 3 : la vue de face crée un face-à-face entre Alexis et les autres passages. Cela renforcement son isolement, mais aussi sa différente façon de voyager.
  • Case 5 :  simple changement de côté pour éviter la redondance avec la case 6 (particulièrement visible sur le storyboard !).

Le résultat est le suivant, avec le point de symétrie central :

Symetrie_01

Le comparatif case à case rend la symétrie encore plus évidente. Le premier parallèle montre Alexis assis dans le car. Ce sont les “avant” et “après”.

Symetrie_02

Le deuxième parallèle montre le dialogue Alexis-chauffeur. Alexis est dans le questionnement, une pointe de stress. Le chauffeur est, lui, évidemment, dans la décontraction, créant un décalage et renforçant l’image d’un personnage un peu angoissé sur les bords.

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Le troisième parallèle montre des cases sans dialogues, où le contraste entre le car et Alexis est mis en avant. Le héros apparaît en grisé, se situant dans un plan clairement différent que le car. Cela renforce l’isolement, Alexis ne se sentant plus en sécurité une fois hors du car, le véhicule étant vu comme un forme de cocon protecteur.

Symetrie_04

La case centrale, qui sert de point de symétrie, sort du cadre pour imposer sa présence. Elle sert également d’axe de symétrie : la partie haute et basse se répondent de façon évidente (le haut pour le premier car, le bas pour le deuxième).Symetrie_05

L’usage d’une case longue et peu haute permet d’intensifier l’impression d’isolement du personnage.

Cette planche a été conçue d’une manière particulière. Plus originale que la plupart des planches, il est bon d’intégrer ce genre de réflexion à la création, afin de pousser un peu plus loin son projet. Pour cela, rien de mieux que de lire et relire de grandes bande-dessinées et des ouvrages d’analyse de ces mêmes ouvrages. Ça stimule l’imagination et pousse à être plus ambitieux pour ses projets, fussent-ils confidentiels.

 

Quelques sources sur les projets cités :

Lire la bande-dessinée de Benoît Peeters
Un livre passionnant à lire absolument ! Cela regroupe les analyses des planches et ouvrages les plus novateurs de la bande-dessinée. Très stimulant pour les auteurs.

Critique de Nogegon de Luc et François Schuiten chez kUlturOpat.

Éteindre la télévision

makingofAprès avoir refait la deuxième case de Jotunheimen, une autre case se devait d’être retravaillée. La problématique restait la même : incapable de faire ce que j’avais en tête au départ, j’avais modifié l’idée de départ et le compromis ne s’est pas révélé satisfaisant.

Même si on pourra m’accuser d’être obsédé par la perspective, c’est encore à une case vue de profil que je m’attaque. La case en soit est efficace. On voit Alexis en train de regarder la télévision, allongé dans le lit. Mais voilà que mes lecteurs me font des remarques pertinentes :

« Tu fais une perspective à 2 points de fuite première case, une à un dans la seconde et une à 0 ! pour la troisième !? Du coup la troisième ça fait un peu hiéroglyphe.» Madmarigan

« La case finale (…) fait redondance avec les positions de la planche précédente, quand il est assis à peindre. Même orientation, même point de vue.» Isangeles

L’explication en image :

Television_01

Même si dans la bande-dessinée, ces deux planches ne seront pas en vis-à-vis (mais devant-derrière), cela pose problème. Surtout, dans l’idée de départ, on voit Alexis regarder la télévision, celle-ci se retrouvant au premier plan. J’avais donc choisi une solution de facilité, n’arrivant pas à réaliser cette case. Je suis donc reparti en quête de cette case telle que je l’avais imaginée et crobardée sur mon storyboard.

Television_02

Je me suis aperçu qu’il était plus facile de trouver une photo de référence de quelqu’un lisant au lit plutôt que quelqu’un qui regarde la télévision. Or, la lecture est plus cohérente ici pour le personnage d’Alexis. La télévision en Norvège, voilà quoi…

J’ai posé les deux points de fuite et une fois les meubles dessinés, il n’était pas bien difficile de dessiner Alexis dans son lit. J’ai pu aussi mieux anticiper les récitatifs et placer les textes de façon plus naturelle. Ils comblent les vides.

Voilà le résultat final :

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Ce sera tout (pour le moment ?) concernant les refontes des cases précédentes. Il est temps de travailler sur les décors naturels qui remplaceront les architectures lorsque la randonnée commencera !

 

Une mise en perspective

makingofRefaire une case, c’est toujours difficile. Surtout qu’on a l’impression d’ouvrir la boîte de Pandore : rapidement, on s’aperçoit que tout serait à refaire ! Il faut alors savoir être pragmatique et ne refaire que ce qui nous paraît impossible à garder. Tout en sachant que ces choix sont bien entendu discutables…

En cette période de congés scolaires, j’en profite pour retoucher certaines planches. Ici, c’est le deuxième case de l’album qui est remise en cause ! Cette case m’avait posé énormément de problème au dessin, puisque je n’avais pas réalisé ce que j’imaginais au départ en storyboard. Devant la complexité, j’avais simplifié la case. Pire encore, la colorisation avait été une véritable torture. Bref, il fallait reprendre tout ça. Voilà, en gros, ce qui n’allait pas :

Page1Case2

Surtout, l’ensemble est terriblement plat. J’ai donc repris mon idée d’origine, qui est moins centré sur les personnages (ici, sans véritable intérêt), mais sur le lieu. L’inspiration est le Décathlon rive gauche (13ème arrondissement). Impossible d’avoir une image correcte sur Google Maps, j’ai fini par trouver quelque chose dans l’idée :

Page1Case2_decathlon

Impossible de trouver le copyright pour cette photo. Google Maps/Streets semble-t-il.

C’est donc une jolie perspective à deux points de fuite. Pour éviter la redondance avec la première case, le point de cassure sera plus à gauche. En voilà le dessin actuellement :

Page1Case2_crayonné

Le problème posé ici est le vide côté droit. On y trouvera cependant l’entrée du magasin (qui cassera la perspective), le gorille/vigile. Surtout, cela me permet d’ajouter Alexis qui marche dans la rue et apparaît donc logiquement dans l’album à ce moment-là. C’était l’un de manques de la première version. Pour habiller le tout, j’ai aussi ajouter un pigeon qui vole (car le côté haut/droit de la case est très vide) et le même scooter en avant plan. Mais après réflexion, il semble que le scooter, vue la perspective, soit en train de voler…

J’ai aussi pu profiter de la planche pour travailler la perspective en damier, qui permet de faire en sorte que les fenêtres aient l’air plus petites plus elles sont loin. Avant je le faisais au feeling et mon feeling était assez mauvais. La technique utilisée est très simple à mettre en place et va vite (aussi vite qu’en le faisant au juger).

On voit bien les diagonales tracées sur le crayonné. Pour ceux que ça intéresse, j’ai utilisé le tutoriel très simple d’eMangaka. 

Maintenant que tout est posé, reste à fignoler tous les détails : les personnages bien entendu, mais aussi l’intérieur (ou pas ?) des vitrines. Car la perspective donne vite un aspect froid et trop rectiligne qu’il faut savoir casser en ajouter des détails opportuns aux bons endroits.